PAREIDOLIES
en quête de formes

Vernissage le vendredi 25 mars 2022 à 18h30





Hedwig BROUCKAERT - Ronald DAGONNIER
Antoine DE WINTER - Nicolas GOURAULT
et Antoine CHAPON - Eva L'HOEST - Gérard MEURANT
Yannick PIRSON - Stéphanie ROLAND
Cléo TOTTI - Bernard  TULLEN
Nathalie VANHEULE


Autour de la notion de paréidolie, tendance instinctive de notre cerveau à trouver dans l’abstrait des formes qui font sens, La Châtaigneraie présente les œuvres de onze artistes belges et français. Une occasion, par le biais de ce prisme, d’aborder des thématiques diverses, tantôt écologiques, tantôt esthétiques ou encore philosophiques.

Les projets proposés questionnent les images, les faux-semblants, les croyances ou encore les a priori. Cet angle d’approche permet de poser une réflexion autour de l’art abstrait aujourd’hui mais invite également le spectateur à se plonger dans des univers chimériques et oniriques qui invitent au lâcher prise et à l’introspection.


Exposition accessible du 26 mars au 08 mai 2022
Du mercredi au dimanche, de 14 à 18h ou sur rendez-vous
Fermée lundi, mardi et jours fériés
Entrée libre


Crédit : Stéphanie ROLAND, Phantom Islands, installation vidéo, 2018 (détail) - Stéphanie ROLAND ©

Centre wallon d'Art contemporain - La Châtaigneraie, 19 Chaussée de Ramioul, 4400 Flémalle
   www.cwac.be















Galerie TRIANGLE BLEU

photographie sur plomb, 41x58cm.


Bernard TULLEN
gm project


Commissariat / Curated by : Anastasia Mityukova

10.03 - 10.06.2019

Vernissage le dimanche 10 mars de 15h à 18h30


gm project évoque le parcours et la dérive de George Montandon, médecin, anthropologue et explorateur helvético-français, né à Cortaillod en Suisse le 19 avril 1879, mort en août 1944 abattu par la Résistance. Favorable à la révolution bolchévique et membre du Parti communiste suisse vers 1920, il devient plus tard théoricien du racisme scientifique, inspirateur de Céline, collaborateur et antisémite.

Peintures, photographies et images d’archives sont ici convoquées dans une quête subjective qui mêle les temporalités. Comment tenter d’appréhender aujourd’hui une telle trajectoire ? Y a-t-il des éléments qui puissent contribuer à éclaircir un semblable retournement ?

Les photographies sur plomb et les peintures qui composent la première partie de l’exposition sont issues de la collecte d’impressions, de pistes, d’indices, au bord du lac de Neuchâtel (Cortaillod et Colombier) où Montandon passe son enfance et sa jeunesse, dans une démarche psychogéographique, au sens où Guy Debord l’a définie dans les années 50, à savoir «l’étude des effets du milieu géographique, consciemment aménagé ou non, agissant directement sur les émotions et le comportement des individus».

D’abord locale, la recherche s’est rapidement élargie par l’étude attentive et l’utilisation de photographies publiées par Montandon dans ses livres pour illustrer ses récits de voyages. Le compte rendu d’une mission en URSS, Deux ans chez Koltchak et chez les bolcheviks, publié en 1923, est à l’origine d’une série de cyanotypes, présentée dans l’exposition.

Une série de 86 crânes, peintures sur papier, aborde par la bande les "examens anthropométriques" effectués par Montandon pendant la guerre. La répétition est utilisée ici pour donner une réalité à l’abstraction des chiffres, tant par la lenteur du travail de peinture que par l’ampleur de la série déployée sur le mur.

Enfin, un ensemble d’huiles sur toile a pour objet la question de l’eugénisme, sous-jacente tout au long de ce travail, aujourd’hui discrètement présente dans les pratiques biomédicales favorisant la procréation.




gm project evokes the life and times of George Montandon, Swiss-French doctor, anthropologist and explorer, born in Cortaillod in Switzerland on 19 April 1879, and deceased in August 1944, shot by the Resistance. Although supportive of the Bolshevik revolution and member of the Swiss Communist Party until 1920, he later became a theorist of scientific racism, inspirer of Céline, collaborator and anti-Semite.

Paintings, photographs and archival images are here presented as a subjective quest that mixes temporalities. How can we try today to understand this kind of trajectory? Are there elements that can help to clarify such a reversal?

The photographs on lead and the paintings that make up the first part of the exhibition come from the collection of impressions, traces, clues that originate along Lake Neuchâtel (Cortaillod and Colombier) where Montandon spent his childhood and his youth, presented as a psycho-geographic approach of sorts, in the sense Guy Debord defined it in the 1950s, namely "the study of the effects of the geographical environment, consciously arranged or not, acting directly on the emotions and the behaviour of individuals".

Initially local, the research quickly expanded through the careful study and use of photographs published by Montandon in his books to illustrate his travel stories. The report of a mission to the USSR, Deux ans chez Koltchak et chez les bolcheviks, published in 1923, lies at the origin of a series of cyanotypes, presented in the exhibition.

A series of 86 skulls, paintings on paper, under the header of "anthropometric examinations" made by Montandon during the war. Here, repetition is used to bring the abstraction of figures into the realm of the real, both through the slowness of the actual act of painting as by the size of the series presented on the wall.

Finally, a series of oils on canvas focuses on the question of eugenics, which underlies the whole of the work, and which is now discreetly present in biomedical practices favouring pocreation.