Centre de la photographie Genève




Bruissements végétaux

16.05 — 11.10.2025


Vernissage: 15.05.2025 18:00

Bibliothèque de Genève
Promenade des Bastions 8
CH–1205 Genève

Indicatrices du réchauffement climatique, ressources pour l'industrie pharmaceutique, trend Tik Tok ou incarnation d'une consommation durable, les plantes traduisent aujourd'hui un rapport complexe et souvent paradoxal de l'humain au monde végétal. En même temps source de savoir scientifique, produit d'un marché globalisé ou objet de décoration, elles font l'objet d'investigations multiples par les artistes, entre travaux documentaires, formes spéculatives ou expérimentales, essayant d'en saisir les multiples significations culturelles.  Alors que le genre monstera, pourtant exotique et conséquence directe de la colonisation, est perçu en Occident pour son potentiel décoratif essentiellement, le palmier du Tessin est devenu, en quelques années, le symptôme de l'invasion biologique et du réchauffement du climat. Alors que de nombreuses plantes sont déconsidérées, car insignifiantes, invasives, "inutiles" ou peu photogéniques, d'autres envahissent les commerces, les intérieurs et les réseaux sociaux.

À travers une grande diversité de travaux, entre récit personnel, documentation scientifique, exploration virtuelle ou images d'archive, cette exposition souhaite prendre acte des significations multiples du monde végétal dans le contexte culturel actuel, tout en investiguant les formes multiples que celles-ci peuvent revêtir pour les artistes. S'intéressant à l'importance très variable qui est accordée à des espèces spécifiques, à leur représentation virtuelle, leur potentiel esthétique ou leur valeur médicinale, elle souhaite comprendre ce dont notre rapport aux plantes pourrait être symptomatique.

Avec Saskia Groneberg, Yann Gross, Yann Haeberlin, Felicity Hammond, Hilla Kurki, Yann Mingard, Lea Sblandano, Berit Schneiderheit, Bernard Tullen, Magdalena Wysocka & Claudio Pogo, ainsi que Les Conservatoire et Jardin botaniques de Genève

Image : © Yann Mingard







Promouvoir – Collection « Association Art Promotion » de l’Université de Liège





©️ Jacques-Louis Nyst

Du 9 au 31 janvier 2025 
Théatre de Liège - Salle des Pieds Légers
Place du 20-Août
4000 Liège

Cette exposition, organisée par le Service d’Histoire de l’art de l’époque contemporaine de l’Université de Liège, avec le soutien du Pôle muséal et culturel, réunit près d’une cinquantaine d’œuvres que l’Association Art Promotion (AAP) a léguée à l’Université de Liège en 2022. Pour la première fois exposée dans son intégralité, cette importante collection réunit aussi bien des artistes belges de renom (Jacqueline Mesmaeker, Éric Duyckaerts, Xavier Mary, Jacques-Louis Nyst, Jacques Charlier, Jean-Pierre Ransonnet, Gaëtane Verbruggen, Léon Wuidar) que des grandes figures de la scène artistique internationale  (Barbara et Michael Leisgen, Bernd et Hilla Becher, Peter Downsbrough, Dennis Oppenheim ou encore Sol LeWitt). L’exposition vise à la valorisation et à la diffusion de cette collection et, plus largement, à la promotion de l’art contemporain auprès du public le plus large.























PAREIDOLIES
en quête de formes

Vernissage le vendredi 25 mars 2022 à 18h30





Hedwig BROUCKAERT - Ronald DAGONNIER
Antoine DE WINTER - Nicolas GOURAULT
et Antoine CHAPON - Eva L'HOEST - Gérard MEURANT
Yannick PIRSON - Stéphanie ROLAND
Cléo TOTTI - Bernard  TULLEN
Nathalie VANHEULE


Autour de la notion de paréidolie, tendance instinctive de notre cerveau à trouver dans l’abstrait des formes qui font sens, La Châtaigneraie présente les œuvres de onze artistes belges et français. Une occasion, par le biais de ce prisme, d’aborder des thématiques diverses, tantôt écologiques, tantôt esthétiques ou encore philosophiques.

Les projets proposés questionnent les images, les faux-semblants, les croyances ou encore les a priori. Cet angle d’approche permet de poser une réflexion autour de l’art abstrait aujourd’hui mais invite également le spectateur à se plonger dans des univers chimériques et oniriques qui invitent au lâcher prise et à l’introspection.


Exposition accessible du 26 mars au 08 mai 2022
Du mercredi au dimanche, de 14 à 18h ou sur rendez-vous
Fermée lundi, mardi et jours fériés
Entrée libre


Crédit : Stéphanie ROLAND, Phantom Islands, installation vidéo, 2018 (détail) - Stéphanie ROLAND ©

Centre wallon d'Art contemporain - La Châtaigneraie, 19 Chaussée de Ramioul, 4400 Flémalle
   www.cwac.be




















Galerie TRIANGLE BLEU

photographie sur plomb, 41x58cm.


Bernard TULLEN
gm project


Commissariat / Curated by : Anastasia Mityukova

10.03 - 10.06.2019

Vernissage le dimanche 10 mars de 15h à 18h30


gm project évoque le parcours et la dérive de George Montandon, médecin, anthropologue et explorateur helvético-français, né à Cortaillod en Suisse le 19 avril 1879, mort en août 1944 abattu par la Résistance. Favorable à la révolution bolchévique et membre du Parti communiste suisse vers 1920, il devient plus tard théoricien du racisme scientifique, inspirateur de Céline, collaborateur et antisémite.

Peintures, photographies et images d’archives sont ici convoquées dans une quête subjective qui mêle les temporalités. Comment tenter d’appréhender aujourd’hui une telle trajectoire ? Y a-t-il des éléments qui puissent contribuer à éclaircir un semblable retournement ?

Les photographies sur plomb et les peintures qui composent la première partie de l’exposition sont issues de la collecte d’impressions, de pistes, d’indices, au bord du lac de Neuchâtel (Cortaillod et Colombier) où Montandon passe son enfance et sa jeunesse, dans une démarche psychogéographique, au sens où Guy Debord l’a définie dans les années 50, à savoir «l’étude des effets du milieu géographique, consciemment aménagé ou non, agissant directement sur les émotions et le comportement des individus».

D’abord locale, la recherche s’est rapidement élargie par l’étude attentive et l’utilisation de photographies publiées par Montandon dans ses livres pour illustrer ses récits de voyages. Le compte rendu d’une mission en URSS, Deux ans chez Koltchak et chez les bolcheviks, publié en 1923, est à l’origine d’une série de cyanotypes, présentée dans l’exposition.

Une série de 86 crânes, peintures sur papier, aborde par la bande les "examens anthropométriques" effectués par Montandon pendant la guerre. La répétition est utilisée ici pour donner une réalité à l’abstraction des chiffres, tant par la lenteur du travail de peinture que par l’ampleur de la série déployée sur le mur.

Enfin, un ensemble d’huiles sur toile a pour objet la question de l’eugénisme, sous-jacente tout au long de ce travail, aujourd’hui discrètement présente dans les pratiques biomédicales favorisant la procréation.




gm project evokes the life and times of George Montandon, Swiss-French doctor, anthropologist and explorer, born in Cortaillod in Switzerland on 19 April 1879, and deceased in August 1944, shot by the Resistance. Although supportive of the Bolshevik revolution and member of the Swiss Communist Party until 1920, he later became a theorist of scientific racism, inspirer of Céline, collaborator and anti-Semite.

Paintings, photographs and archival images are here presented as a subjective quest that mixes temporalities. How can we try today to understand this kind of trajectory? Are there elements that can help to clarify such a reversal?

The photographs on lead and the paintings that make up the first part of the exhibition come from the collection of impressions, traces, clues that originate along Lake Neuchâtel (Cortaillod and Colombier) where Montandon spent his childhood and his youth, presented as a psycho-geographic approach of sorts, in the sense Guy Debord defined it in the 1950s, namely "the study of the effects of the geographical environment, consciously arranged or not, acting directly on the emotions and the behaviour of individuals".

Initially local, the research quickly expanded through the careful study and use of photographs published by Montandon in his books to illustrate his travel stories. The report of a mission to the USSR, Deux ans chez Koltchak et chez les bolcheviks, published in 1923, lies at the origin of a series of cyanotypes, presented in the exhibition.

A series of 86 skulls, paintings on paper, under the header of "anthropometric examinations" made by Montandon during the war. Here, repetition is used to bring the abstraction of figures into the realm of the real, both through the slowness of the actual act of painting as by the size of the series presented on the wall.

Finally, a series of oils on canvas focuses on the question of eugenics, which underlies the whole of the work, and which is now discreetly present in biomedical practices favouring pocreation.